Rencontre avec Titiou Lecoq et Aurore Evain autour de deux figures oubliées de l'histoire littéraire

Titiou Lecoq et Aurore Evain nous font l'honneur d'ouvrir le bal des rencontres en 2022 ! Elles préfacent respectivement deux romans importants et oubliés du XVIIe et XVIIIe siècle : La Femme auteur, de Félicité de Genlis et Vieillard amoureux, de Françoise Pascal. Elle nous parleront des oubliées de l'histoire littéraire autour de la collection Les Plumées des éditions Talents Hauts dirigée par Laurence Faron.

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Réservation indispensable dans la limite des places disponibles

Félicité de Genlis, La femme auteur

Ce roman de 1802 met en scène deux soeurs au tempérament opposé. Dorothée, sage et discrète, à l’image de ce que doit être une dame de la haute société ; et Natalie, curieuse de tout, passionnée et qui se pique d’écrire. Veuve à 22 ans, Natalie accepte de publier ses écrits afin d’aider des amis, mais cela déplaît à son amant, Germeuil, qui la quitte pour une veuve possédant une grande fortune et toutes les qualités d’une dame de la haute société… Natalie, que l’on avait bien prévenue, trouve alors dans l’étude et dans les beaux-arts une source inépuisable de consolations.

Félicité du Crest (1756-1830), par son mariage comtesse de Genlis, devient à 18 ans la dame d’honneur de la duchesse de Chartres, princesse de la famille Bourbon. En 1779, elle publie son premier texte qui connaît un succès retentissant. Cette célébrité fulgurante s’accompagne de critiques, entre autres, de la part des philosophes de l’Encyclopédie. Mme de Genlis est la première femme de son temps qui encourage ouvertement les femmes à se réaliser en tant qu’autrices.

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Titiou Lecoq est féministe,romancière et essayiste. Elle vient de publier l’essai Les grandes oubliées. Pourquoi l’Histoire a effacé les femmes (L’iconoclaste) et a notamment publié desessais à succès : Honoré et moi (L’iconoclaste, 2019), Libérées ! Le combat féministe se gagne devant le panier de linge sale (Fayard, 2017).

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Françoise Pascal, Le Vieillard amoureux

Créée en 1662, cette farce met en scène un barbon avare qui refuse de marier sa fille, afin d'éviter des dépenses, et qui se met en quête d’une jeune épouse. Forcé de s'absenter, il confie la garde de sa fille Isabelle à Philipin, son valet. Dorine, la servante d'Isabelle dont est épris le valet, éloigne ce dernier pour permettre à la jeune fille de retrouver Cléandre, son jeune amant. Le maître de maison rentrant plus tôt que prévu, Cléandre n'a que le temps de se déguiser en fille pour échapper à sa colère. Dupé par le déguisement du jeune homme, le vieillard en tombe fou amoureux et, ce n'est qu'à la nuit tombée qu'il le démasquera. Appuyé par Isabelle, Dorine et Philipin, Cléandre réussira à convaincre le vieux barbon de le laisser épouser sa fille.

 Françoise Pascal fut une peintre réputée, dramaturge remarquée qui participa à la remise en vogue de la "pièce comique", ce qui n’empêche pas son œuvre de parcourir toutes les formes dramatiques de l’époque : farce, tragi-comédie romanesque, tragédie chrétienne et pièce à machines. Tout comme Molière, elle fut influencée par la Commedia dell'arte et elle fut la première femme à voir ses pièces jouées par des troupes professionnelles.

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Aurore Evain : Depuis vingt ans, ses recherches et créations portent un intérêt particulier aux rapports femmes-hommes et à la question du genre dans les arts du spectacle, notamment par la mise en valeur du matrimoine et des créatrices passées.