Fiche numéro : 13
Mia Couto
A l'occasion de la sortie du nouveau roman de Mia Couto et de son précédent en poche (tous deux aux éditions Métailié), Focus sur ce grand auteur portugais du Mozambique
Moins violent que L'accordeur de silences , sublime roman paru l'an dernier, Poisons de Dieu, Remèdes du diable confirme le talent de conteur poète qu'est Mia Couto.
Sidonio est un jeune médecin de Lisbonne qui débarque à Villa Cacimba, Mozambique, pour retrouver un amour furtif, Deolinda. Il ne va en fait que trouver ses parents qu'il va visiter jour après jour dans l'espoir d'une piste. En pénétrant dans le huis-clos de ce couple, Sidonio va absorber toutes les rancœurs et les secrets qui lui seront livrés. Le père, Bartolomeo, reste sur son lit de mort à ruminer contre sa femme, Dona Munda. Le poids des non-dits pèse lourd et celui des croyances aussi.
Un an plus tard, Sidonio est toujours à Villa Cacimba et en sait un peu plus sur ses habitants mais il demeure un éternel étranger. Son expérience l’a cependant rendu lucide : « Je suis le voyageur du désert qui, au retour, dit : j’ai voyagé à seule fin de chercher mes propres traces. Oui, je suis de ceux qui voyagent à seule fin de se couvrir de saudades. Voilà le désert, et en lui je me rêve ; voilà l’oasis, et en elle je ne sais pas vivre ».
Les mystères de l'Afrique magnifiquement mêlés à la saudade portugaise sont la potion magique du grand Mia Couto. Auteur unique, il sonde l'intimité de ses personnages et explore l'âme humaine avec grâce. La puissance de son écriture est rare et marque à tout jamais. Envoûtant!
Sidonio est un jeune médecin de Lisbonne qui débarque à Villa Cacimba, Mozambique, pour retrouver un amour furtif, Deolinda. Il ne va en fait que trouver ses parents qu'il va visiter jour après jour dans l'espoir d'une piste. En pénétrant dans le huis-clos de ce couple, Sidonio va absorber toutes les rancœurs et les secrets qui lui seront livrés. Le père, Bartolomeo, reste sur son lit de mort à ruminer contre sa femme, Dona Munda. Le poids des non-dits pèse lourd et celui des croyances aussi.
Un an plus tard, Sidonio est toujours à Villa Cacimba et en sait un peu plus sur ses habitants mais il demeure un éternel étranger. Son expérience l’a cependant rendu lucide : « Je suis le voyageur du désert qui, au retour, dit : j’ai voyagé à seule fin de chercher mes propres traces. Oui, je suis de ceux qui voyagent à seule fin de se couvrir de saudades. Voilà le désert, et en lui je me rêve ; voilà l’oasis, et en elle je ne sais pas vivre ».
Les mystères de l'Afrique magnifiquement mêlés à la saudade portugaise sont la potion magique du grand Mia Couto. Auteur unique, il sonde l'intimité de ses personnages et explore l'âme humaine avec grâce. La puissance de son écriture est rare et marque à tout jamais. Envoûtant!