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Scintillation

Scintillation

de John Burnside

chez Editions Métailié

Paru le 25/08/2011

20,50€ Disponible sur commande
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Chronique de Pascal Thuot

Du 26/08/2011

Démons & Merveilles


"Ça ne ressemblait pas au moment crucial d?un film, quand on voit quelqu?un hurler en découvrant un corps : il ne recula pas avec dégoût, il ne se mit ni à crier ni à courir pour aller chercher de l?aide. Pire encore, il ne se rappela pas qui il était pour mieux se mettre au travail. Non, tout son être se pétrifia, à tous les niveaux. Son esprit, ses nerfs, son sang se figèrent au point mort, il se retrouva soudain vidé de toute énergie, de toute volonté, fasciné par l?horreur et, en même temps - et ce fut ce qui le stupéfia -, par l?impression que tout cela avait une signification."


Une terre maudite, écrasée par l?ombre d?une usine chimique désaffectée qui ne cesse d?empoisonner la campagne et la population hébétée de l?Intraville, l?ancienne cité ouvrière. Dans ce marasme contemporain, les adultes semblent avoir perdu la parole et le contact avec leurs enfants rendus à une forme de sauvagerie ludique. Un jour, des mômes disparaissent sans laisser de traces. La terreur s?installe. Les autorités, le flic Morrison en tête, dénoncent des fugues. Mais personne n?est dupe, surtout pas Leonard, ado vif de corps et d?esprit : ses petits camarades n'ont pas quitté ce No Man's Land de leur plein gré...


Avec tous les éléments vénéneux d?un possible thriller, l?écrivain écossais tisse un roman où le merveilleux étincelle au coeur des ténèbres. Roman d?apprentissage, hymne à la beauté de la nature triomphante, réflexion sur la veulerie au temps des catastrophes, les mystères persistants et la poésie concrète de "Scintillation" hantent le lecteur jusque tard dans la nuit.

Dans un paysage dominé par une usine chimique abandonnée, au milieu de bois empoisonnés, l'Intraville, aux immeubles hantés de bandes d'enfants sauvages, aux adultes malades ou lâches, est devenue un modèle d'enfer contemporain. Année après année, dans l'indifférence générale, des écoliers disparaissent près de la vieille usine. Ils sont considérés par la police comme des fugueurs. Leonard et ses amis vivent là dans un état de terreur latente et de fascination pour la violence. Pourtant Leonard déclare que, si on veut rester en vie, ce qui est difficile dans l'Intraville, il faut aimer quelque chose. Il est plein d'espoir et de passion, il aime les livres et les filles. Il y a dans ce roman tous les ingrédients d'un thriller mais le lecteur est toujours pris à contrepied par la beauté de l'écriture, par les changements de points de vue et leur ambiguïté, par le raffinement de la réflexion sur la façon de raconter les histoires et les abîmes les plus noirs de la psychologie. On a le souffle coupé, mais on ne sait pas si c'est par le respect et l'admiration ou par la peur. On est terrifié mais aussi touché par la grâce d'un texte littéraire rare. " Un joyau exceptionnel qui va au-delà d'une histoire déconcertante et troublante pour éclairer les possibilités infinies du roman. "Irvine Welsh John BURNSIDE est né le 19 mars 1955 dans le Fife, en Écosse, où il vit actuellement. Il a étudié au collège des Arts et Technologies de Cambridge. Ancien écrivain en résidence à l'université de Dundee, il enseigne aujourd'hui à l'université de Saint Andrews. Poète reconnu, il a reçu en 2000 le prix Whitbread de poésie. Il est l'auteur des romans La Maison muette (Métailié, 2003), Une vie nulle part (Métailié, 2005), Les Empreintes du diable (Métailié, 2008) et Un mensonge sur mon père (Métailié, 2009).
EAN
9782864248385
DATE PARUTION
25/08/2011
SUPPORT
Grand format
PAGES
288
POIDS
0.297g